| Des projets envisagent de passer la limitation de vitesse à 120 km/h sur autoroute, avec une visée écologique avant tout. Néanmoins, cette mesure vue parfois comme liberticide a aussi des avantages, notamment sur le plan financier. Tous les types de voitures y gagnent, et le portefeuille des automobilistes aussi.
Un compromis basé sur les limitations actuelles
La réflexion quant à une réduction de la vitesse sur autoroute date des propositions de la Convention Citoyenne pour le climat qui, en 2020, avait envisagé de les abaisser à 110 km/h. Une telle réduction avait été mal accueillie, et le spectre d’une mobilisation comme celle des Gilets Jaunes avait tué le projet dans l’œuf. Mais face aux nécessités écologiques, les députés réfléchissent à appliquer une réduction qui serait plus limitée. Le compromis serait d’établir une limitation à 120 km/h, pour la sécurité, mais surtout pour des raisons écologiques.
Les voitures électriques avantagées
Cette mesure serait un véritable avantage pour augmenter l’autonomie des voitures électriques, dont la consommation est bien plus importante à vitesse élevée, et notamment entre 120 et 130 km/h. En effet, on peut constater avec de nombreux véhicules électriques une différence de l’ordre de 3 à 5 kWh/100 km de différence lorsque l’on réduit sa vitesse à 120 km/h. Les voitures sont alors plus promptes à rester sous les 20 kWh, ce qui ajoute tout de même plus de 10 % d’autonomie à un modèle ‘zéro émission’. Bien sûr, cela ne change rien en matière d’émission dans ce cas, mais la consommation globale d’électricité est avantageuse.
Le portefeuille des automobilistes en bénéficierait
Cependant, les véhicules à moteur thermique ne seraient pas non plus en reste dans le cas d’un abaissement de la limitation de vitesse sur les autoroutes. En effet, la consommation pourrait être réduite de 7 à 10 %, et avec elle, les émissions polluantes. Outre l’argument écologique, évidemment immanquable dans le monde moderne, l’élément financier rentrerait aussi en ligne de compte, puisque cela ajouterait plusieurs dizaines de kilomètres à chaque véhicule concerné. De quoi réfléchir à l’agacement que cette politique peut créer, mais qui aurait tout de même de belles compensations. | |